Clément marot
Biographie de Clément Marot
(1496-1544)
Poète huguenot français.
Marot vint au monde à Cahors, dans la province du Quercy, en 1496. Lorsque son père, poète lui-même et membre du groupe desrhétoriqueurs, devint escripvain d'Anne de Bretagne, il monta à Paris l'y accompagner. Jusqu'en 1519, il fut page de Nicolas de Neufville, puis à partir de 1591, valet de chambre de Marguerite de Valois, qui demeurera par la suite sa protectrice. A la mort de son père, il lui succéda comme valet de chambre de François 1er. Il demeurera dans la compagnie du roi jusqu'en 1542, à l'exception de ses années d'exil (entre 1534 et 1536).
En 1526, il se fit arrêter pour avoir interrompu le jeûne du carême. Ce court séjour en prison lui inspira certains de ses plus beaux poèmes, dont « L'enfer », un satire allégorique de la justice. En 1527, il fut de nouveau emprisonné pour avoir attaqué un gardien de prison et libéré un détenu. Il sera relâché après avoir imploré sa libération au roi dans une épître (« Epistre de Marot envoyée au Roy »). Il sera de nouveau arrêté en 1530, toujours pour ne pas avoir respecté le jeûne, mais cette fois évitera l'emprisonnement.
Si les premiers poèmes connus de Marot datent de 1515, il ne publie son premier recueil qu'en 1532 avec « L'adolescence clémentine », qui sera suivi de « Suite de l'adolescence clémentine » (1533). En 1534, il est obligé de fuir Paris après les persécutions qui suivirent l'affaire des placards. Il trouvera refuge d'abord auprès de Marguerite de Valois et ensuite en Italie avec Renée de Ferrare.Il y créa le sulfureux concours de poésie Blasons du corps féminin. Après un passage par Venise, il revint à Paris en 1536 et se repentit solennellement de ses erreurs à Lyon. Il réintégra la cour où son oeuvre jouit d'un succès considérable.
Outre ses activités officielles de poète de cour, Marot traduisit les psaumes, leur donnant un ton sombre et une musicalité solennelle, avec notamment « Trente