Robert wilhelm bunsen
Il est le plus jeune des quatre fils de Christian Bunsen (1770-1837), responsable de la bibliothèque de l'Université de Göttingen et professeur de philologie moderne. C'est à Göttingen qu'il fait ses études et obtient son doctorat de chimie.
À partir de 1830, il voyage beaucoup entre Paris, Vienne et de nombreuses universités allemandes. Il établit des contacts avec les plus grands chimistes de son temps, tels que Friedlieb Ferdinand Runge, Justus von Liebig à Gießen et Alexander Mitscherlich à Bonn.
En 1834, il obtient un poste de professeur à Göttingen, où il étudie les sels métalliques arsénieux, ce qui lui donne l'occasion de sa première découverte : l'oxyde de fer hydraté, qui est un antidote encore utilisé contre l'empoisonnement à l’arsenic.
Statue à Heidelberg
En 1836, il succède à Friedrich Wöhler comme professeur de chimie à l'École polytechnique de Kassel, mais quitte son poste deux ans plus tard pour la Philipps-Universität de Marbourg (entre Francfort et Kassel). Il étudie en profondeur les dérivés du cacodyl (CH3)2As—As(CH3)2, des composés organo-métalliques à la fois très inflammables, d'une odeur épouvantable, et mortels. L'une de ses expériences se termine par une forte explosion et il y perd un œil. Il manque même de s'empoisonner à l'arsenic[réf. nécessaire].
Bunsen s’intéresse aux hauts-fourneaux, dont il cherche à optimiser le rendement par recyclage des gaz et valorisation de sous-produits.
En 1841, il perfectionne la pile de Grove en remplaçant l’électrode en platine par une électrode en carbone. Cette pile qui porte son nom sera à nouveau perfectionnée par Georges Leclanché.
En 1852, après un bref séjour à Breslau, il succède à Leopold Gmelin à la chaire de chimie de l'Université d'Heidelberg, qu'il occupe toute sa vie. Il se concentre sur l'amélioration des piles, ce qui lui permet de préparer par électrolyse plusieurs métaux : aluminium, baryum, calcium, chrome, lithium, magnésium, manganèse, sodium.
Il invente et