Classe sociales au maroc
Bien évidemment, comme toutes les autres classes sociales, les classes moyennes recourent au crédit, mais dans des proportions un peu moindres que les ménages aisés. La proportion des ménages endettés parmi les classes moyennes est en effet de 31%, contre 37,5% des ménages riches, mais seulement 27,3 % des classes modestes. Et la classe moyenne étant plurielle, ceux qui sont dans le palier supérieur s’endettent plus (34,8%) que ceux qui sont au milieu (30%) ou dans ceux qui ferment la marche (26,8 %).
Comme on peut le deviner, les classes moyennes s’endettent d’abord pour les besoins de la consommation courante (59 % des cas), ensuite pour l’immobilier (25,1 %) et enfin pour l’acquisition d’équipements ménagers et de moyens de transport (15,9%). Mais ces valeurs varient à l’intérieur des classes moyennes, suivant le palier où se trouvent chaque catégorie (inférieur, intermédiaire ou supérieur).
Autre signe de fragilité révélé par l’étude, et donc d’inégale répartition des richesses, 65% des ménages appartenant aux classes moyennes et modestes déclarent que leur niveau de vie s’est amélioré ou stagné entre 1997 et 2007, alors que cette proportion est de 77% dans les classes aisées. Ce n’est donc pas un hasard si 58% des personnes constituant les classes moyennes ont pour préoccupations majeures les difficultés liées au coût de la vie, au niveau du revenu et aux aléas de la sécheresse.
Enfin, la distribution régionale des classes moyennes révèle quelques petites surprises, comme le fait, par exemple, que, proportionnellement à la population locale, l’Oriental compte plus de personnes issues des classes moyennes que Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, que Tanger-Tétouan ou que Marrakech-Tensift-Al Haouz. Les régions de Gharb-Chrarda-Beni Hssen se situant en queue du peloton, alors que, sans surprise, le Grand Casablanca occupe la première place, suivi de Chaouia-Ourdigha et de Fès-Boulemane, comme pôles de concentration des classes moyennes.