J'aime le souvenir de ces epoques nues, Alors l'homme et la femme en leur agilité Jouissaient sans mensonge et sans anxiété, Et, le ciel amoureux leur caressant l'échine, Exerçaient la santé de leur noble machine.

Fruits purs de tout outrage et vierges de gerçures, Dont la chair lisse et ferme appelait les morsures !

– A la sainte jeunesse, a l'air simple, au doux front, A l'œil limpide et clair ainsi qu'une eau courante, Et qui va répandant sur tout, insouciante Comme l'azur du ciel, les oiseaux et les fleurs, Ses parfums, ses chansons et ses douces chaleurs !

Et ton rire trempé de pleurs qu'on ne voit pas.

Je traine dans l'azur comme un sphinx incompris ; J'unis un cœur de neige a la blancheur des cygnes ; Je hais le mouvement qui déplace les lignes, Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants, De purs miroirs qui font toutes choses plus belles : Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !

Car je ne puis trouver parmi ces pales roses Une fleur qui ressemble a mon rouge idéal.

Qui saura satisfaire un cœur comme le mien ?

Ce qu'il faut a ce cœur profond comme un abime, c'est Vous.

O Beauté ton regard, infernal et divin, Verse confusément le bienfait et le crime,

Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,

De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Démon, Qu'importe, si tu rends, homme aux yeux de velours, Rythme, parfum, passion, L'univers moins hideux et les instants moins lourds ?

Je vois défiler des visages heureux Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ou Qui éblouissent les feux du soleil d'automne.

Comme d'autres esprits voguent sur la musique, Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.

L'envie est une convoitise du bonheur, un désir

Respecter une femme, c'est pouvoir envisager l'amitié avec elle ; ce qui n'exclut pas le jeu de la séduction, et même, dans certains cas, le désir et l'amour.

Il se dégage de certains êtres une séduction qui,