Journaliste québécois depuis bientôt une vingtaine d’années, dont plusieurs passées à baigner dans le monde politique, Vincent Marissal est un homme dont la notoriété n’est plus à prouver. Sa simple présence au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières en tant que conférencier, et le fait que plus de 200 personnes se soient déplacées pour l’occasion le démontre assez clairement. Les paragraphes qui suivent s’attarderont sur les deux parties de sa conférence, dans un premier temps sur sa performance de communicateur, et dans un deuxième sur ses idées et opinions.

Dès les premières minutes de la conférence, avant même les premiers mots qui sont sortis de sa bouche, Mr Marissal a démontré ses talents d’orateur. Ne bégayant jamais, n’ayant aucun tic verbal ou physique (À l’exception peut-être du stylo, sur lequel je reviendrais plus tard), il n’était visiblement pas à sa première expérience sur scène, et se sentait tout à fait à \\ l’aise dans ce milieu. Son intention et son débit étaient assez adéquats pour réussir à transmettre les informations qu’il voulait. Durant sa conférence, le stylo qu’il tenait entre ses doigts lui a permit de démontrer une excellente maitrise de la fonction expressive, puisque cela lui a permit de parler au publique de son passé de fumeur, tout en justifiant la présence du stylo. Cela a aussi aidé au niveau de la fonction phatique : faire preuve d’un peu d’humour et à la limite, d’autodérision, permet de vérifier si le contact a bel et bien été établis avec l’audience, en fonction de sa réaction. Au niveau de la fonction référentielle, il n’y a rien de négatif à relever, Marissal a discuté de sujets propres au Québec et très d’actualité. Toutefois, il est important de noter qu’il aurait pu mieux faire au niveau de la fonction métalinguistique. En effet, avec la quantité \\ de gens qu’il a nommés, d’enjeux et surtout de termes techniques propres à son milieu, à savoir le journalisme, sans pour autant les expliquer ou les mettre en