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Pour les néoclassiques, l’économie de marché est un système fondamentalement stable où toute possibilité de crise et écartée. En situation de concurrence pure et parfaite, des mécanismes d'ajustement automatiques doivent assurer la meilleure situation économique possible sans excédents ni pénuries. Keynes ne partage pas ce point de vue et la Grande dépression des années 30 montrera que le marché livré à lui-même ne parvient pas à s’autoréguler ce qui remet fortement en cause les idées libérales. En effet, en 1936, dans son ouvrage « La théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie », Keynes va chercher à démontrer qu’une économie au creux de la vague n’engendre pas forcément son propre redressement. Ainsi, la crise peut s’éterniser à moins que l’Etat n’intervienne de manière ciblée pour inverser la situation. La situation économique désastreuse aura des conséquences dramatique sur la situation de l'emploi avec une progression fulgurante du chômage remettant ainsi en cause l'approche libérale du fonctionnement du marché du travail !Il faut rappeler que pour les économistes néoclassiques, les salaires peuvent varier à la hausse comme à la baisse ce qui permet au salaire d'équilibre de se fixer librement sur le marché du travail par confrontation de l'offre et de la demande de travail. Le salaire d'équilibre offre ainsi une situation optimale car à ce niveau de salaire toute la force de travail disponible et prête à travailler à ce prix est utilisée. Pourtant Keynes refuse l'idée selon laquelle la fixation du salaire nominal (ou taux de salaire nominal ) serait le résultat des mécanismes du marché. Selon lui, le taux de salaire nominal serait déterminé par des conventions passées entre syndicats de travailleurs et employeurs. Par ailleurs, le taux de salaire nominal serait inflexible à la baisse en raison des multiples pressions syndicales. Enfin, contrairement à ce qu'affirment les néoclassiques, les individus n'ajustent pas leur