Synthèse sur la crise de la dette grecque
Vendredi 9 mars 2012, Athènes a réussi à éviter le défaut de paiement grâce à la restructuration de son énorme dette. Ce résultat lui a permis d’ouvrir la voie au déblocage d’une nouvelle aide internationale d’un montant de 130 milliards d’euros lui permettant d’honorer 11,5 milliards d’euros de dettes arrivant à maturité le 20 mars et ainsi d’éviter la faillite.
D’une manière générale, la crise économique d’un pays se définit comme une dégradation brutale de la situation économique d'un pays ou d'une zone économique, conséquence d'un décalage entre la production et la consommation. Cependant, cette notion de crise reste relativement imprécise. Pour certains économistes, dont Marx, la crise apparaît comme un dispositif historiquement inévitable, selon lui, les crises étaient des « crises de surproduction ». Pour les néo libéraux notamment, le système a la possibilité de s’autoréguler et d’ainsi éviter la crise. La notion de crise économique a aussi permis de mettre en évidence le fait que l’économie dépend beaucoup de phénomènes d’anticipation, c’est-à-dire, pour une grande part, de la confiance que les individus peuvent avoir dans l’économie et dans leur avenir. À l’inverse, les perspectives de périodes troublées ou d’anticipations négatives peuvent déclencher une crise économique ou bien en accélérer les effets. Des éléments déclencheurs et déjà existants ont conduit la Grèce à devenir l’épicentre de la crise de la zone euro. La dette publique est la dette de l’État, c’est-à-dire l’ensemble des emprunts contractés par l’État ainsi que celles des collectivités territoriales et des organismes de Sécurité sociale. On peut se demander quels sont les déterminants et les conséquences de la crise de la dette en Grèce ?
Les causes de la crise de la dette en Grèce sont le fait de facteurs originaires, notamment la crise des subprimes mais aussi des facteurs structurels propres à la Grèce. La crise hellénique a