Chaîne symbolique
Agrégé de philosophie, Dominique de PESLOUAN est maître de conférences à l’IUFM de Nice en Sciences de l’éducation. Ses travaux de recherche concernent les approches psycho-affectives de le lecture et de l’écriture, ainsi que les processus éducatifs et rééducatifs de l’ASH. Nous le remercions de cette participation envoyée le 30 juin 2008. L’entrée dans le langage est, en effet, comme il est dit dans l’introduction de cet ouvrage, celle d’une « dépendance symbolique », d’une affiliation symbolique. Apprendre à parler est, en ce sens, apprendre à penser. C’est pourquoi je propose la notion de « chaîne symbolique » pour signifier à la fois un mouvement et des étapes : la fonction symbolique (re-présentation; substitution; communication) se construit, sans solution de continuité, depuis les premiers symboles corporels jusqu’au symbolisme de la langue écrite. Il n’y a pas de « pré-langage », pas plus que de de « pré-requis » au langage : le langage corporel est déjà un langage (symbolique), anticipateur de la langue orale et écrite les différentes étapes de la construction de cette fonction « s’enchainent », s’emboîtent, comme les maillons d’une chaîne :
Cet enchaînement n’est pas strictement chronologique : on peut bien sûr noter une participation verbale de l’enfant dès la première année, comme on peut développer l’expression symbolique corporelle au-delà de six ans. Cet enchaînement doit plutôt être compris, selon une complexité et une exigence croissantes, comme une construction selon un processus d’interactions entre l’enfant et son environnement : *du symbole personnel (corporel, ludique, graphique) au signe social (langue orale et écrite)
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*des langages à la langue orale et écrite *du corps au code ------------Le « parcours d’apprentissage des langages » peut être ainsi précisé en cinq étapes :
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