Charles de Gaulle est né à Lille ; son nom de famille n’est pourtant pas d’origine flamande, sa famille paternelle n’étant pas originaire du Nord. Le nom « de Gaulle » semble être issu d’une ancienne forme germanique (franque ou normande) : De Walle, signifiant le mur (d’enceinte), le rempart, où De = le et Walle = mur, le w germanique ayant évolué en g en roman. Walle provient du vieux saxon wal, qui a donné l’anglais wall ou le danois val. Le vieux saxon wal est un emprunt au latin vallum (rangée de pieux, palissade, rempart), de vallus (pieu). Bien qu’étymologiquement le « de » dans de Gaulle ne semble donc pas être une particule nobiliaire, le patronyme de Gaulle s'écrit toujours, par convention et par habitude, avec un « d » minuscule comme tous les noms à particule, nobiliaire ou non. Suivant cet usage, et conformément aux conventions de la langue française relatives à l’usage de la particule onomastique, le mot « Gaulle » étant monosyllabique, la particule « de » se conserve même quand le nom n’est pas précédé du prénom ou d’un titre de civilité.
Lieutenant depuis le 1er octobre 1913, il est nommé capitaine en janvier 1915. Blessé au genou dès son premier combat à Dinant le 15 août 1914, il rejoint le 33e RI sur le front de Champagne pour commander la 7e compagnie. Il est à nouveau blessé le 10 mars 1915 à la main gauche, lors de la bataille de la Somme. Décidé à en découdre, il désobéit à ses supérieurs en ordonnant de tirer sur les tranchées ennemies. Cet acte lui vaut d'être relevé huit jours de ses fonctions. Officier tatillon, volontiers cassant, son intelligence et son courage face au feu le distinguent au point que le commandant du 33e RI lui offre d'être son adjoint.
Le 2 mars 1916, son régiment est attaqué et presque décimé par l'ennemi en défendant le village de Douaumont, près de Verdun. Sa compagnie est anéantie au cours de ce combat et les survivants sont encerclés. Tentant alors une percée, la violence du combat l'oblige à sauter dans un trou