Résumé de la nouvelle: Celui qui n’avait pas vu la mer
Celui qui n'avait jamais vu la mer de Le Clézio est une nouvelle d'abord éditée au sein du recueil Mondo et autres histoires du même auteur, puis réédité plus tard, individuellement ou accompagnée d'autres nouvelles pas forcément écrites par Le Clézio. C'est une nouvelle vendue comme une nouvelle jeunesse. Un tel registre, pour quiconque n'a lu que le Le Clézio des premiers temps, celui des années 60, surprend. En effet, Le Clézio a commencé par une série des romans radicaux (Le Procès-verbal en 1963, La Fièvre en 1965, Le Déluge en 1966), s'inscrivant dans la parfaite lignée des auteurs du Nouveau Roman - Perec, Butor, Sarraute. En fait, Celui qui n'avait jamais vu la mer s'inscrit dans ses œuvres plus tardives, au moment où Le Clézio va si loin dans la remise en question de la chose littéraire, qu'il en voit à dépasser la remise en question elle-même. À cette occasion, Le Clézio rompt avec un formalisme austère, sans pour autant délaisser le travail sur la langue bien entendu, et se laisse aller à des récits plus personnels, évoquant son goût pour l'exotisme et le voyage. Celui qui n'avait jamais vu la mer est particulièrement représentatif du second mouvement de ce revirement littéraire assez soudain.
Celui qui n'avait jamais vu la mer raconte l'histoire d'un garçon nommé Daniel alors qu'il rêverait de s'appeler Sindbad. En effet, Daniel est un fervent lecteur des aventures de Sindbad, si passionné que c'est la seule lecture qu'il réitère sans cesse. C'est un garçon discret, peu bavard, qui ne sort de son mutisme que pour parler de ses sujets de prédilection, les aventures de Sindbad, et la mer. Il pense appartenir à une autre espèce tellement son attachement pour la mer est fort. Contraint de vivre sur Terre, il se laisse aller à une passivité quasi-absolue. Même quand son entourage parle de la mer, cela finit vite par l'ennuyer, car ceux-là parlent d'une mer de touristes, alors que lui rêve d’une