Candide volatire
La célébrité de Voltaire, un des plus grands philosophes français et emblématique du siècle des Lumières, avait comme désagrément le fait que ses oeuvres étaient lourdement censurées d’où l’utilisation de surnoms. Dans Candide ou l’optimisme, Voltaire fait une critique acerbe de la société de son époque. A travers le voyage initiatique du héros éponyme, Voltaire va évoquer les sujets qui lui tiennent à coeur : la noblesse allemande, l’humiliation que Frédéric II lui a infligé, etc. Il s’agit d’une oeuvre incontournable qu’il convient d’étudier en détail si le lecteur ne veut pas passer « à côté ». Pour cela, le site propose plusieurs documents :Candide porte le titre complet de Candide ou l'Optimisme, soi-disant traduit des « additions » du Docteur Ralph qui, en réalité, n'est que le pseudonyme utilisé par Voltaire pour éviter la censure. Cette œuvre, ironique dès les premières lignes, ne laisse aucun doute sur l’origine de l’auteur, qui ne pouvait qu'être du parti des philosophes : « Les anciens domestiques soupçonnaient que [Candide] était fils de la sœur de Monsieur le Baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps[1]. »
On perçoit immédiatement, dans la fin de ce premier paragraphe de l'œuvre, le sarcasme moquant le conservatisme social de la noblesse arrogante, certes tel que Molière un siècle plus tôt le pratiquait aux dépens de la petite aristocratie provinciale[2], mais surtout annonçant le Figaro de Beaumarchais : « Si le Ciel l'eût voulu, je serais fils d'un