Bukhara- mona hatoum histoires des arts
Elle vit en Angleterre depuis 1975, elle y vient pour une simple visite mais elle se voit dans l’impossibilité de retourner dans son pays natal à cause de la guerre civile au Liban.
Son travail s’inspire beaucoup de sa vie personnelle. Ses thématiques sont la guerre, l’exil, la condition de la femme…
Œuvre : Bukhara (lieu de commerce de tapis Persan en Asie centrale.) c’est un tapis de laine rectangulaire de 143cm sur 225cm, tissé en 2008 par Mona Hatoum. Il est aujourd’hui exposé à la cité de l’immigration au Palais de la porte doré à Paris.
L’auteur a choisit un objet de décoration de la vie quotidienne (=tapis).
On sait que son père collectionnait les tapis persan, c’est donc un objet familier à l’auteur, qui fait partie de ses souvenirs d’enfance.
Le tapis est rouge et blanc, il est constitué de formes géométriques, il est détissé par endroit faisant apparaître les continents en plus clair au milieu du tapis.
Les proportions des continents ne sont pas semblables à la réalité puisque Mona Hatoum définit la taille de ceux-ci selon leur concentration de population et non leur superficie.
Cette œuvre illustre le sentiment ressenti par un immigré arraché à son pays, comme les fils sont arrachés au tapis pour faire apparaître les continents, pour rejoindre un autre pays où il va tisser de nouveaux liens.
Mona Hatoum ne se concentre sur les objets/sculpture qu’à la fin des années 80, puisqu’elle se consacre à la vidéo du début des années 80 à 1988. Elle réalise notamment une vidéo intitulée «Under Siege» en 1982. On y voit l’artiste entièrement couverte de boue, enfermée dans un caisson en verre transparent, glissant et luttant pour se relever. Elle s’est imposée cette contrainte physique afin de témoigner des souffrances de sa famille et de son peuple palestinien durant la guerre civile tout en soulignant la distance qui la séparait du conflit.