Brève histoire des villages mossi de bouaflé
La Côte-d’Ivoire est terre « de convergence et d’accueil » pour les raisons suivantes :
• recherche de terre plus propice à l’agriculture ;
• ouverture de nouvelles routes commerciales ;
• recherche de nouveaux produits de commerce tels que l’or, la cola.
Avant l’arrivée des premiers explorateurs, l’histoire nous raconte qu’elle a connu trois grandes phases migratoires du XVIè siècle au XVIIIè siècle avec des vagues venues successivement du nord, de l’est et de l’ouest porteuses des Mandés, des voltaïques, des Krous et des Akans.
Du fait de cette vocation, la Côte-d’Ivoire est le pays africain au sud du Sahara ayant le plus fort taux d’immigrés sur son sol. Selon ZANOU (2004, p.2),
« pour les besoins des travaux d’intérêt commun en vue de la mise en valeur de la colonie, le colonisateur opérait des réquisitions, d'abord dans l'ensemble de la colonie, en particulier dans le nord où la population est connue pour son ardeur au travail ; ensuite, dans la colonie de la Haute Volta. Les Voltaïques ne seront pas les seuls touchés par ces mesures. C’est ainsi que les Soudanais et les Guinéens, pour ne citer que les plus importants, viendront de la sous-région avec la création des organisations sous-régionales comme l'Afrique Occidentale Française (AOF)».
Outre cette migration de travailleurs agricoles, la France a fait appel à des agents dahoméens et sénégalais pour tenir les postes de commis dans l’administration.
« Ce fut le début de l’immigration des cadres moyens et supérieurs, surtout pour l’enseignement (instituteurs, professeurs des enseignements secondaire et supérieur). Au début des années 1980, on estimait à plusieurs milliers, les enseignants non ivoiriens dont 2000 à 3000 dans le secteur public ».
En 1946, le travail forcé est abrogé par la loi dite loi Houphouët-Boigny. Les planteurs ivoiriens et européens qui voient les travailleurs burkinabè repartir nombreux vers leur région