Bretagne
La langue Bretonne n'est pas en bonne situation. Je ne ferai pas ici un rappel historique des raisons qui ont amené la langue Bretonne à diminuer à ce point en importance (mais le sujet est intéressant. Je le ferai sans doute). En gros au cours du XIXème siècle, la France a décidé de supprimer les langues régionales avec de nombreuses dispositions légales, "éducatives" (comme l'interdiction de parler Breton à l'école) et répressives. Ce n'est qu'à partir de l'entre-deux guerres que des mouvements solides ayant pour objectif de faire subsister le Breton débutèrent, avec en 1977 la naissance de la première école Diwan (école bilingue apprenant aux enfants le Breton en langue principale, puis le Français).
L'ouest, Breizh-Izel (Basse-Bretagne) parle le breton. L'est, Breizh-Uhel (Haute-Bretagne), parlait le Gallo, mélange entre le Français, le Gaulois ancien et le Breton.
Le Gallo a aujourd'hui pratiquement entièrement disparu (6 à 7 fois moins de locuteurs Gallos que de locuteurs Bretons). D'ailleurs la frontière disparait elle aussi petit à petit au profit du breton, qui commence à être parlé grâce à l'éducation par les écoles Diwan en breton et notamment aussi à Roazhon (Rennes), où l'université reçoit de nombreux étudiants en breton qui font augmenter la population Bretonnante sur ce territoire.
Aujourd'hui, le Breton est parlé par environ 206.000 locuteurs parfaitement bilingues en Breton et en Français résidant en Bretagne. Une majorité n'est cependant alphabétisée que en Français, et ne peut donc utiliser leur langue maternelle que dans des discussions de la vie de tous les jours. Ils ne peuvent pas l'utiliser pour d'autres actions (actes officiels, courriers, etc...). En effet, la première école Diwan n'étant apparu qu'en 1977, les lettrés en breton étaient très peu nombreux jusqu'à cette date. Seuls 70.000 de ces locuteurs déclarent l'utiliser quotidiennement.
A ce chiffre de 206.000, il faut ajouter