bref
Jack Dubois, le héros, est entraîné aux États-Unis par Tristan, son ex-beau-frère, aux prises avec le même problème, afin de trouver le vent qui les poussera vers un meilleur destin. Ils se rendent à Bar Harbor, une station balnéaire du Maine, où ils louent une résidence d'été. En cours de route, ils font monter Nuna, une autostoppeuse d'origine catalane. Ce voyage permet à chacun de faire réaliser à l'autre son manque d'achèvement à cause de son désintéressement pour autrui. Cette progression établit des liens, surtout entre Jack et Nuna. On passe donc doucement du moi au toi. Mais faute d'argent, le trio doit se séparer. Jack continue seul sa route vers la Louisiane, où il devient cuisinier pour un restaurateur noir. Grâce à lui, il retrouve tous ses moyens pour poursuivre sa carrière de photographe. Ce road novel frappera l'imagination de ceux qui aiment voyager. Et le héros, fort sympathique, plaira pour son éclectisme. C'est une oeuvre qui englobe une infinité de choses, trop même. La démonstration du savoir symbiotique du héros, lequel s'intéresse autant au billard qu'à la littérature et à la science, agace à la longue. On dirait un chien savant formé aux goûts du jour. Heureusement, ces éléments ne sont pas amenés au détriment de la quête d'identité quoiqu'ils ralentissent le rythme du roman.
Toutefois le langage symbolique est bien exploité, en particulier celui de l'eau qui peut préfigurer autant la rédemption que l'apocalypse. Cette force de la nature fait vivre autant