BOVARY
Il a été édité en 1968, aux Presses de l'université de Montréal puis aux Éditions du Seuil en 1970. Il obtient sur manuscrit le prix 1968 de la revue québécoise Études françaises.
TitreModifier
Le titre joue sur la signification du mot malinké télé, qui signifie à la fois soleil, mais aussi jour et peut aussi signifier ère ou époque.
Le mot soleil revient fréquemment dans le texte avec cette signification. Il peut signifier le renouveau avec son caractère métaphorique.
ThèmeModifier
Le roman narre les mésaventures de Fama Doumbouya, un Dyula dont le commerce a été ruiné par les indépendances et l'apparition de nouvelles frontières du fait de la balkanisation de l'AOF qui en a résulté.
Dernier héritier d'une chefferie Page d'aide sur l'homonymie traditionnelle malinké que les indépendances ont placé de l'autre côté de la frontière, sans descendance mâle, le héros tentera, sans succès, de contrecarrer la funeste prédiction faite aux temps précoloniaux à ses ancêtres, qui annonçait la déchéance de sa dynastie lorsque viendrait un soleil qui semble être maintenant arrivé.
Le portrait de la femme de Fama, Salimata (développé surtout dans les chapitres 3 et 4 de la première partie), laisse entrevoir la condition d'une femme ivoirienne entre religion traditionnelle et Islam, entre rites incertains et rationalité, entre désir de vivre sa féminité (et surtout d'enfanter) et inhibition due à l'expérience traumatique de son excision.
Présentation et RésuméModifier
Considéré comme un chef-d’œuvre littéraire, Les Soleils des Indépendances d’Ahmadou Kourouma a été écrit en 1968 en réaction aux régimes politiques africains issus de la décolonisation. Témoin de ces années de profondes transformations tant politiques que socio-économiques, l’auteur nous propose à travers son œuvre de voyager et de remonter dans le temps afin de découvrir une Afrique vilipendée et livrée à