Blé dur
Un colloque d’une journée à La Rochelle pour voir comment maîtriser les itinéraires culturaux et la lutte contre les maladies sur fond de commerce mondial.
Que faut-il attendre de la sélection variétale ?
Lors du colloque national sur le blé dur, organisé par Arvalis, mardi, à La Rochelle, la matinée était consacrée aux «attentes» en matière d’innovations techniques sur le blé dur. Tant sur la lutte contre les maladies que sur les variétés résistantes et répondant aux critères d’une industrialisation de cette céréale. Si Philippe Lionnet président du GIE Blé dur soulignait l’importance d’une recherche ciblée «blé dur», il n’en cachait pas moins le «grand écart» que doivent aujourd’hui réaliser les obtenteurs et les producteurs entre rendements et lutte contre les maladies. Il usait de conjonction de coordination, souvent le «et» pour allier productivité et qualité d’utilisation. Selon lui, il y a à espérer des progrès génétiques dans la tolérance aux maladies avec ou sans traitement, des avancées sur la moucheture. «Depuis 20 ans, seules deux variétés de sensibilité proche de Neodur ont été inscrites». Il espère aussi sur le poids de mille grains qui est gagné 6 g en 20 ans. «Les variétés créées par les cinq entreprises de sélection opérant en France sont cultivées aujourd’hui sur 90 % des surfaces de blé dur françaises.» Il est aussi vrai que la vocation exportatrice du blé dur français n’est plus à démonter. D’autant que les acheteurs, notamment du Maghreb sont très exigeants sur des critères et des cahiers des charges. «Nous sommes performants sur la qualité de nos blés durs» réaffirmait Jean-François Gleizes, le président du comité de pilotage blé dur à Arvalis et «perfectible» sur le nombre de grains cassés à l’arrivée port, comme le soulignait Alain Charvilat de la Sica Atlantique. Philippe Lionnet situait «le petit marché» du blé dur pour les sélectionneurs (700 000 ha l’an dernier). «Les nouvelles demandes du marché en direction des