Blimblim
Bien que cette idée ne soit jamais explicite dans le texte, le chêne représente à plusieurs égards le pouvoir royal. En effet, cet arbre robuste possède les caractéristiques d’un monarque absolu. Pour illustrer cette idée, nous pouvons remarquer tout d’abord qu’un champ lexical du pouvoir traverse la fable : il est question d’un oiseau nommé « Roitelet » (vers 3); on dit du vent qu’il « oblige [le roseau] à baisser la tête » (vers 6); La Fontaine emploie les mots « Royaume » (vers 16) et « empire » (vers 32). Ce champ lexical ajoute clairement une dimension politique au texte et suggère la supériorité du chêne. Ce dernier, à l’image du Roi-Soleil, se dépeint par ailleurs comme un être sublime. En effet, il semble invincible puisqu’il « arrêt[e] les rayons du soleil » (vers 8) et « brav[e] l’effort de la tempête » (vers 8). Par opposition à la faiblesse du roseau, le chêne apparaît comme un être fort, prétentieux et puissant.
Nous venons de constater que le chêne affiche sa supériorité face au roseau. Cette condescendance constitue un des nombreux défauts de cet arbre réputé noble. À ce propos, notons que le chêne, devant le roseau plus faible qui «