INTRODUCTION
Bakary DIALLO est un écrivain Sénégalais né à M’bala en 1892. Il fut l’un des auteurs qui soutenaient la métropole Française dans l’exploitation du territoire africain. Ayant combattu la cause française par sa participation à l’effort de guerre pendant la première guerre mondiale en 1914. Il va poursuivre son attachement à la France par la publication de son œuvre autobiographique Force-Bonté dans laquelle il s’adonne aux louanges de la bienfaisance française. Cette œuvre peut être rangée dans la période où les Noirs Africains sont entrés dans la littérature.
Dans cet ouvrage deux races sont en vue ; à savoir, le Blanc et le Noir. Ainsi nous montrerons dans un premier temps comment le Blanc perçoit le Noir et dans un second temps comment le Blanc est perçu par le Noir. I- L’image du Noir perçue par le Blanc
1-Le noir, bon enfant
Le Noir est considéré comme un bon enfant dans la mesure où celui-ci est une personne soumise, aimable, respectueuse et qui a de l’estime pour son Père qui n’est personne d’autre que le Blanc. Nous disons que le Blanc est le père du Noir en ce sens que le Noir est comparé à un enfant. Ceci étant il n’aurait de père que le Blanc en qui il doit épauler, obéir comme un enfant le ferait avec son propre père. De cette idée nous nous rendons compte dans le chapitre VI intitulé A travers les montagnes où Bakary DIALLO empêche le capitaine de Coste de trébucher dans un fossé. C’est ainsi que le capitaine Coste dit : « Ah… merci, Bakary », page 71, ceci montre la bonté de Bakary envers le Blanc. Ce qui donne une idée positive au Blanc vis-à-vis des Noirs. Toujours dans le même chapitre, les tirailleurs, Bakary DIALLO et Moussa KONATE se voient remercier par le capitaine Coste parce qu’ils avaient escorté jusqu’à la montagne. Alors il voit la générosité, le respect et la soumission à sa personne. Cela se traduit par le passage suivant : « Bon tirailleur merci », page 72. Au-delà de cette obéissance