blaise cendrars
Avec "J'ai saigné ", récit autobiographique du recueil La Vie dangereuse, Cendrars attire son lecteur au cœur du souvenir de Champagne, en 1915, dix jours après son amputation du bras droit. Sa vie lui a filé entre les doigts, mais il veut survivre. En 1938, alors que le carnage est prêt à recommencer, le poète témoigne de sa guerre, de sa peur de mourir et, de fait, de son humanité.
Biographie=
Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric Sauser, est né en Suisse en 1887 et nous a quitté en 1961. Né de père suisse et de mère écossaise, la biographie de l'écrivain le place sous le signe des voyages. En effet, Blaise Cendrars part très jeune à Saint-Pétersbourg en tant qu'apprenti bijoutier, où il est témoin malgré lui de la Révolution russe de 1905. Il vit en Russie entre 1904 et 1907 et y écrit son premier livre, « la Légende de Novgorod », qui sera publié en 1907 à Moscou, en russe et à son insu.
De retour en Europe, Blaise Cendrars rencontre à Berne sa future épouse et part vivre avec elle en 1912 à New York où il écrit « les Pâques », l'une de ses premières oeuvres littéraires reconnues. Pour sa future bibliographie, il signe le poème de son nouveau pseudonyme dérivé du mythe du phénix qui renaît de ses cendres. Blaise Cendrars s'installe ensuite à Paris, et côtoie Guillaume Apollinaire et ses amis peintres de l'école de Paris, comme Modigliani. Il se lie particulièrement avec Robert et Sonia Delaunay qui va illustrer le poème-tableau « Prose du Transsibérien et de la petite Je(h)anne de France » en 1913. Blaise Cendrars devient une figure de l'avant-garde et un tenant du cubisme littéraire, avec un style bien à lui qui le place aux côtés de Jean Cocteau, Max Jacob ou Pierre Reverdy. En