Blabla
© Réalisé à partir des cotisations 2008 moyennes, hors ressources complémentaires de la Cnav Le serpent de mer est de retour. La réforme des retraites, qui n'en finit plus d'être inévitable, reviendra sur le devant de la scène en 2010, plutôt qu'en 2012, précédente échéance retenue pour ce qu'il convient d'appeler le "grand rendez-vous des retraites". La faute à la crise, qui a diminué drastiquement le montant des cotisations, creusant de ce fait le déficit déjà imposant de la branche vieillesse de la Sécurité sociale. Mais ce déficit, tout important qu'il soit, n'est que la partie émergée de l'iceberg, l'illustration à un instant T d'un système qui n'a, en l'état, ni aujourd'hui, ni demain, les moyens de ses ambitions. Réalisé par Jean-Etienne JUTHIER, Journal du Net Publié le 29/10/2009
La branche vieillesse de plus en plus dans le rouge
Copyright © JDN Les chiffres parlent d'eux-mêmes. La Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav), qui gère le régime général de la Sécurité sociale, voit ses finances s'effondrer de plus en plus rapidement. Du léger excédent du début des années 2000, on est passé en 2008 à un déficit de 5,6 milliards d'euros, suivi en 2009 d'une perte estimée à 8,2 milliards d'euros avant un nouveau trou estimé à plus de dix milliards en 2010. Il s'agit bien du solde annuel, non du déficit cumulé
Des chiffres qui n'ont rien d'étonnant quand on se penche sur les bilans de la Cnav. Alors que ses charges (principalement les pensions) ont augmenté en moyenne de 6% chaque année entre 2006 et 2009, ses produits (principalement les cotisations) grimpaient eux à un rythme de 3,9%, selon la commission des comptes de la Sécurité sociale. Un différentiel que la forte hausse des recettes liées à la CSG et autres impôts et taxes affectés (dont le tabac) aura pourtant contribué à limiter. Les produits du poste "CSG, impôts et taxes affectés" ont en effet progressé de 18,7% entre 2006 et 2007 puis de 34,4%