biographie de Camille Claudel
En 1883, Camille Claudel rencontre Auguste Rodin et devient son élève. Mais elle devient aussi son inspiratrice, son modèle, sa confidente et sa maîtresse tandis que Rodin vit avec Rose Beuret. C'est a partir de 1893 que les rapports du couple se dégradent davantage, par des conflits avec Rose Beuret, mais aussi avec Rodin. L'art de Camille Claudel s'engage insensiblement dans une nouvelle direction, celle d'études faites d'après nature, telles que « Les Causeuses » en 1894, ou « Clotho » en 1893. C'est pendant cette période que Camille réalise les œuvres les plus représentatives de son art : « L'âge mur » dans un première version en 1895, puis dans une seconde version très expressive et dramatique de 1898, dans laquelle elle projette sa relation avec Rodin, « la Petite Châtelaine » en 1896, l' « Hamadryade » et la « Vague » en 1897, « La Profonde Pensée », « le Rêve au coin du feu » en 1899, « La Fortune » en 1900, « L'Ecume » en 1901 et plein d'autres encore. Délaissée par Rodin, et peu a peu par sa famille, elle sombre au fil des années qui suivent dans la misère matérielle et s'enferme dans la solitude maladive d'une névrose obsessionnelle grandissante. Elle va jusqu'à détruire une partie de ses dernières œuvres, et a détruire aussi ses papiers, et sa correspondance. En 1913, elle est admise à l'Hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, avant d'être transférée a l'Hôpital de Montdevergues, près d'Avignon, en proie à un délire de persécution complexe, allant en s'aggravant d'année en année jusqu'au 19 octobre 1943 ou elle meut après trente années de souffrance et de