Agota Kristof (en hongrois Kristóf Ágota ), née le 30 octobre 1935 à Csikvánd, village hongrois à l'ouest de Budapest, est une écrivaine hongroise et suisse d'expression francophone car la pluspart de ses oeuvres sont écrites en francais, cette langue est sa langue d'adoption. Elle est aussi poète, romancière et dramaturge. Agota ira vivre en Suisse. A l'âge de 14 ans, Agota Kristof entre à l'internat. L'ambiance y est militaire. Entre ennui et souffrance, la jeune fille commence à rédiger des poèmes en hongrois ainsi qu'un journal dans lequel elle décrit ses douleurs intimes. Elle lit beaucoup, mais les lectures des écolières sont surveillées de près par la direction de l'internat. Fille d’un instituteur et d’une enseignante en arts ménagers elle étudie à Kőszeg, où elle obtient un bac scientifique. À l'âge de 21 ans, Agota Kristof quitte son pays, la Hongrie, alors que la révolution des Conseils ouvriers de 1956 est écrasée par l' armée soviétique. Elle, son mari et leur fille âgée de 4 mois s'enfuient vers Neuchâtel en Suisse où elle vit depuis 1956. Elle y trouvera un travaille dans une usine d’horlogerie à et elle continuera à écrire des poèmes en hongrois le soir. Elle apprend difficillement le francais car elle ne peut suivre régulièrement des cours, mais elle parvient finalement à maitriser cette langue. Son œuvre est marquée par cette migration forcée. C'est la qu'elle devient écrivain dans sa langue d'adoption, le français. Dramaturge à ses débuts, elle va connaître un grand succès avec sa trilogie racontant l'histoire de jumeaux, traduite dans de nombreuses langues. Elle a reçu le Prix littéraire européen d'ADELF pour le premier tome, Le Grand Cahier, en 1987, et le Prix du Livre Inter, pour le troisième, Le Troisième Mensonge, en 1992. En 2008, elle reçoit le prix autrichien pour la littérature européenne pour l'ensemble de son oeuvre. Mère de trois enfants et divorcée deux fois, Agota Kristof a obtenu le Prix Schiller en 2005. Le fonds d'archives