Bien et besoin
Besoins et biens
Les besoins
Aucun être vivant ne se suffit à lui-même. Pour se maintenir en vie, pour respirer, se nourrir, se protéger contre le froid ou la chaleur, il doit faire appel à des éléments extérieurs. L’homme, bien sûr, n’échappe pas à cette règle, quoique, grâce à son intelligence, il parvienne à échapper à certaines contraintes. Il doit faire des efforts, transformer le milieu naturel qui l’entoure pour assurer son existence. Il éprouve divers besoins, qui créent le désir, lequel le pousse à agir. Ces besoins, grosso modo, sont de deux ordres: • les besoins physiologiques, les plus impérieux: se nourrir, accessoirement se vêtir et se loger;
• les besoins psychologiques, les plus vastes, que l’on peut considérer comme jamais satisfaits pleinement au cours de l’existence. En effet, s’il n’avait que ses besoins physiologiques à satisfaire, l’homme ne se distinguerait guère, dans son genre de vie, de l’animal. En économie, on ne distingue pas les besoins d’origine physiologique et psychologique. On ne les mesure qu’en termes d’intensité et de rapidité de satisfaction. On remarquera par exemple que certains besoins sont intensément ressentis aussi longtemps qu’ils n’ont pas reçu satisfaction, et qu’ils disparaissent totalement aussitôt après leur assouvissement. Ainsi, la faim douloureusement ressentie, est remplacée après l’absorption d’aliments par la satiété. D’autres besoins en revanche ne sont jamais pleinement satisfaits. Le désir de la femme de se parer ne sera pas éteint par l’achat d’une robe. Le prétexte de la mode la conduira inlassablement à renouveler sa garde-robe. On considérera comme besoin tout ce qui conduit le sujet à exercer une activité économique dans le but de le satisfaire, même si ce « besoin « n’est pas ressenti comme tel par ses semblables. Au fur et à mesure que les besoins «simples» sont satisfaits - besoins physiologiques et besoins «sociaux», c’està-dire nés de l’appartenance à