beethoven
Date de décès : le 26 Mars 1827 à Vienne
Compositeur allemand
La destinée de Beethoven, adepte des idées révolutionnaires françaises, le situe à la jonction entre le classicisme, dont il représenta l'aboutissement, et le romantisme, dont il favorisa l'éveil. Entre ces deux tendances de l'art s'impose la grandeur d'un génie qui exerça une influence libératrice sur la pensée musicale C'est à Malines, en Belgique, que naît, en 1712, le premier Beethoven musicien, Ludwig l'Ancien. Il s'installe à Bonn et se met au service du prince-archevêque. Johann, son seul enfant demeuré en vie, lui succède à la chapelle princière comme ténor et épouse, en 1767, Maria Magdalena Keverich. De leurs sept enfants, trois seulement vont survivre. Ludwig, le deuxième des sept et l'aîné des trois frères survivants, naît dans leur pauvre logis de la Bonngasse.
L'enfance de Beethoven n'est pas heureuse, quoiqu'on ait exagéré les cruautés de Johann à l'égard de son fils qu'il voulait « enfant prodige » comme Mozart. Christian Gottlob Neefe (1748-1798) doit être considéré comme le premier maître sérieux de Beethoven. Celui-ci accomplit de tels progrès sous son égide qu'il reçoit à douze ans un titre d'organiste suppléant, avant d'occuper un poste d'altiste dans l'orchestre princier (1785). C'est à cette époque que Beethoven déserte de plus en plus le domicile familial – où son père sombre dans l'alcoolisme –, pour celui de la famille Von Brüning, qui va devenir son foyer d’adoption. Très tôt, le talent du musicien rayonne au-delà de ce cercle amical. Le comte Waldstein, favori du nouveau prince-électeur, obtient que Beethoven effectue un voyage d'études à Vienne. De ce premier séjour (du 7 au 20 avril 1787 environ), on ne sait pas grand-chose. La rencontre avec Mozart, absorbé par la composition de Don Giovanni et méfiant à l'égard des jeunes prodiges, semble être restée sans résultat : ni enseignement ni