Banque
Article publié le 13/03/2009 Dernière mise à jour le 27/03/2009 à 18:18 TU
La seule annonce de la publication d’une nouvelle « liste noire » de paradis fiscaux par le G20 qui se réunit le 2 avril à Londres a suffi pour que plusieurs pays qui redoutent d’y figurer se disent prêts à assouplir leurs régulations sur le secret bancaire. Et pourtant, l’histoire de celui en vigueur en Suisse montre que ce sont justement les pressions extérieures qui, le plus souvent, le renforcent…
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UBS, une banque suisse près du Parlement à Berne.
(Photo : AFP) Haro sur le secret bancaire ! Par les temps qui courent, avec la crise financière et économique en toile de fond, les Etats deviennent particulièrement nerveux quand ils se rappellent que certains citoyens peuvent leur cacher des sommes d’argent considérables en les mettant à l’abri de la collecte fiscale, dans les pays proches et amis qui pratiquent le secret bancaire strict.
Un des premiers visés : la Suisse. Elle subit déjà d’énormes pressions américaines pour lever le secret bancaire, et maintenant c’est l’Union européenne, l’OCDE et le G20 qui redoublent d’efforts dans le même sens. Mais, curieusement, ce sont justement les crises, les drames et les pressions extérieures qui sont à l’origine du « devoir de discrétion » et de ses renforcements successifs qui ont mené au secret bancaire dans sa forme actuelle, tellement contestée.
Les rois et les banquiers
On peut dire que ce sont les rois de France qui ont le plus contribué à l’élaboration du principe de la non-divulgation des informations sur les avoirs des clients par les banquiers suisses. En révoquant l’édit de Nantes en 1685, Louis XIV a fait fuir de nombreux protestants. Une partie s’est installée à Genève. Ils ne se sont pas montrés rancuniers, mais réalistes. C’est de là-bas qu’ils continuaient à financer la monarchie française malgré