Balzac le père goriot - lecture analytique de vautrin
Introduction. Vautrin est un personnage qui réapparaît dans plusieurs romans, ce qui contribue à lui donner une dimension mythique. En lisant Le Père Goriot, Les Illusions perdues et Splendeurs et misères des Courtisanes, on arrive à retracer son itinéraire. Lorsqu'il est à la pension Vauquer, il est évadé du bagne dans lequel il devait purger une peine de 5 ans de prison pour avoir endossé des faux en écritures « d'un beau jeune homme qu'il aimait beaucoup ». Après son arrestation à la pension Vauquer, il s'évade à nouveau, il remplit auprès de Lucien de Rubempré une fonction semblable à celle qu'il remplit auprès de Rastignac dans le Père Goriot. C'est lui qui réussit à persuader Lucien d'abandonner l'amour d'Esther pour faire un mariage avantageux. C'est un personnage convaincu que l'ordre social repose sur l'injustice et qu'il faut profiter sans scrupules, il vient l'âme damnée des jeunes ambitieux qu'il remarque. A l'égard de Balzac, il est à la fois son porte parole, dénonçant l'immoralisme profond d'une société qui corrompt les individus ; mais il est aussi en quelque sorte le diable, celui qui agit dans l'ombre et exerce nu ascendant maléfique, sans qu'on sache jusqu'où sas mystérieux et inquiétants pouvoirs vont aller.
I ) 1. Un portrait progressif, soucieux du détail. Le portrait du personnage est progressif. On part de l'effet produit chez les autres, puis c'est son buste qui est décris, sa figure, puis sa voix, pour enfin évoluer vers son caractère et son comportement en général : on a donc une progression qui élargit la vision du personnage. Du physique à son ancrage dans son environnement social. Le portrait se développe à travers des indications générales qui s'appuient sur des détails particuliers. Cela singularise son image et permet de fixer le personnage. Dans l'esprit du lecteur : « favoris peints » « épaules larges » «