Conseils pratiques pour la gestion des risques fiscaux de l’entreprise Jean‐Luc WUIDARD Tout dirigeant se doit de consacrer une attention minimale à la gestion des risques fiscaux de son entreprise. Les impôts directs ou indirects, qu’ils émanent de quelque niveau de pouvoir que ce soit, sont devenus au fil du temps de plus en plus complexes, sans compter qu’ils font l’objet de modifications législatives répétées, et parfois d’interprétations souvent délicates ou changeantes de la part des cours et tribunaux. L’expérience apprend que quelques conseils de base appliqués de manière systématique peuvent permettre d’éviter de désagréables surprises. 1. Choisir sa stratégie fiscale et non la subir Il ne faut pas subir les impôts comme des fatalités inévitables en toutes situations; si l’entrepreneur comprend que certains investissements et/ou dépenses ont des régimes ou des conséquences particulières, il intègrera ces données de manière correcte dans sa stratégie d’entreprise. Il se doit de connaître un tant soi peu l’influence des choix qu’il effectue sur sa marge nette après impôt. Il doit aussi avoir conscience des conséquences en termes de gestion administrative qui y sont liées. Si l’entrepreneur ne s’y intéresse pas un minimum, il néglige la maîtrise de ses coûts réels. 2. Intégrer la stratégie fiscale dans la stratégie financière de l’entreprise et y intégrer la stratégie des actionnaires de l’entreprise Le coût fiscal est une variable connexe à la gestion financière de l’entreprise. La bonne appréhension de la stratégie fiscale dépasse l’aspect purement formel d’une charge récurrente. En l’appliquant de manière cohérente avec la vision à moyen et long terme des dirigeants et actionnaires, elle se révèle créative de valeur ajoutée réelle. A titre d’exemple, des revenus non déclarés ne seront jamais