Au secours des littoraux
Les milieux côtiers sont très convoités pour leurs intérêts touristiques et économiques et constituent des écosystèmes fragiles, sensibles à l’action des agents anthropiques : pollution, assèchement, industrialisation, urbanisation…
Les aménagements à proximité du rivage ont souvent contribué à aggraver les phénomènes d’érosion et de recul de traits de côtes.
Aussi, des associations ont été crées afin de sensibiliser et alerter les populations et les autorités des dangers de la dégradation des littoraux comme l’Association KATAFA (« rassemblement ») pour l’Environnement et le Développement (AKED) dont nous avons interviewé le président-fondateur, Mr BAIRAROU Belaid.
Q1 : Bonjour, Monsieur BELAID. En premier lieu, pouvez-vous nous présenter le quartier où siège l’association que vous présidez ?
Sidi Bernoussi est un quartier populaire marocain situé dans la partie septentrionale de la région du Grand Casablanca : 162 000 habitants, comptant entre 6 000 et 10 000 usines
En effet la zone industrielle de ce quartier est l'une des plus importantes et des plus anciennes au Maroc, avec 600 unités industrielles sur 1000 hectares. Cette zone offre le spectacle paradoxal d'un fourmillement économique avec des entreprises de pointes certifiées et d'infrastructures inexistantes ou en décrépitudes, des terrains vagues devenus des décharges sauvages de déchets industriels. Q2 : C’est ainsi que vous vint l’idée de créer un groupe associatif ?
Effectivement, j’ai décidé de créer une association à Sidi Bernoussi en guise de réaction à l’affluence de ces entreprises chimiques, pétrochimiques, textiles ou agroalimentaires, qui représentent un danger pour la santé des habitants de ce quartier industriel. Quelques entreprises de Sidi Bernoussi sont dites « citoyennes » tenant compte de l’environnement, de l’entourage et menant des projets d’espaces verts…mais