Au bonheur des dames
Denise Baudu, héroïne principale du roman, jeune Normande de vingt ans originaire de Valognes, arrive à Paris avec ses frères Jean et Pépé, âgés de seize et cinq ans. Leur père, dont ils portent tous les trois le deuil (ils sont vêtus de noir dès leur arrivée à Paris au premier chapitre) qui tenait une teinturerie, est mort il y a un an environ de la même fièvre qui avait emporté leur mère quelques jours plus tôt. Son oncle avait écrit à Denise à cette époque qu’il pouvait y avoir une place dans sa boutique à Paris. Mais depuis un an, les affaires ont mal tourné et il ne peut embaucher Denise.
Au Bonheur des Dames est à ce moment dirigé par Octave Mouret, fils de François Mouret et Marthe Rougon. Ce grand magasin prospère tellement bien qu’il ruine les petites boutiques du quartier. Les Baudu, tenant le « Vieil Elbeuf » qui se trouve en face du Bonheur, sont exaspérés par les agrandissements successifs opérés par Mouret. Ils ont en effet connu la boutique, fondée par les frères Deleuze, à l’époque où elle avait une taille modeste. Mouret est devenu propriétaire de la boutique en épousant Mme veuve Hédouin (née Deleuze) dans Pot-Bouille, qui décédera peu après.
Les Baudu sont particulièrement exaspérés du fait de leur attachement aux pratiques commerciales traditionnelles, et souhaitent que leur boutique reste telle qu’elle est
Chapitre 3 et 4. Denise, décide d’aller chercher du travail au « Bonheur des Dames » grâce à l'aide d'un ami de son oncle qui travaille au Bonheur, et ce malgré l’avis défavorable de son oncle. Les employés du « Bonheur des Dames » :
Bourdoncle, adjoint d'Octave Mouret.
Lhomme, caissier principal.
Albert Lhomme, caissier, fils de Mme Aurélie et de M. Lhomme.
Le père Jouve, inspecteur, chargé de surveiller le personnel et de surprendre les voleurs.
Au rayon soie,
- premier : Bouthemont.
- second : Robineau, puis, après son départ, Hutin.