atelier orthographique
Témoignage d'un professeur de l'académie de Limoges
Bibliographie : Cahiers pédagogiques, février 2006, n°440, pp 27-29
En 2006, je me suis retrouvée confrontée à deux classes de 5ème présentant de très grosses difficultés orthographiques. J'en ai discuté avec un professeur des écoles : je ne voulais pas refaire des leçons d'orthographe, jugeant qu'ils en avaient eu en Primaire et je souhaitais leur faire prendre conscience qu'ils connaissaient certaines règles, mais ne les appliquaient pas. Ce collègue m'a alors parlé de l'atelier de négociation orthographique. Pourquoi « négociation » ? parce que les élèves discutent entre eux des règles à utiliser pour orthographier correctement une phrase... Il ne s'agit pas pour le professeur de discuter avec les élèves, mais de servir de médiateur et de reformuler les raisonnements des uns et des autres.
L'expérimentation proposée dans les cahiers pédagogiques porte sur une année de CM1, mais elle est tout à fait applicable à des classes de collège.
Horaire :
Il s'agit d'un horaire de soutien, d'un groupe d'une douzaine d'élèves. J'ai choisi le rythme d'une heure par quinzaine : cela permet de réactiver les connaissances après un assez long intervalle – les élèves se rendent ainsi compte qu'ils se souviennent de certains raisonnements.
Création des groupes :
Une dictée est faite à toute la classe, destinée à former des groupes de niveau : on repérera les élèves très faibles, les élèves faibles, les élèves moyens...
Il faut rechercher une hétérogénéité relative des groupes : tous les élèves ne doivent pas faire exactement les mêmes fautes. On mettra par exemple dans le même groupe des élèves qui se trompent systématiquement sur er/é mais réussissent bien sur ces/ses, avec des élèves qui ont des résultats inverses (ces deux types d'élèves obtiennent en effet pour résultat final de très mauvaises notes : voilà ce que j'entends par « relative hétérogénéité »).