Assurance maladie complementaire
Le secteur privé de l'assurance manque encore de visibilité sur l'impact réel de l'Assurance maladie obligatoire (AMO), mais il y a quelques raisons d'espérer que cette réforme majeure va permettre une redistribution des cartes. Dans un premier temps, sa mise en place ne menace pas nécessairement les assureurs, puisque les entreprises déjà assurées hors AMO pourront conserver leur couverture pendant cinq ans encore. Moins chère que l'assurance privée, l'AMO peut en théorie être attractive pour les entreprises. Pourtant, les garanties offertes par les assureurs sont pour l'instant beaucoup plus étendues que le panier de soins de l'Assurance maladie obligatoire, qui ne couvre que 41 pathologies lourdes. On peut donc raisonnablement penser que les salariés couverts dans le privé s'efforceront de conserver leur protection actuelle.
Du côté des autorités, comme l'indique Zineddine Idrissi, directeur de cabinet du ministre de la Santé, on ne souhaite certainement pas « tuer » le secteur de l'assurance santé privée, qui couvre aujourd'hui, avec 815 000 bénéficiaires, des pathologies non prises en charges par l'AMO. D'autant que celle-ci devra faire la preuve de sa capacité en matière de gestion et de services.
Cependant, les assureurs ne peuvent se reposer sur