introduction «Située dans une région côtière de la méditerranée et dans les montagnes boisées de l’atlas tellien, la Kabylie représente un contexte régional très important à l’intérieur du tissu environnemental algérien, en effet l’unité du paysage et du site qu’elle requiert, la structure des établissements humains et leur mode de vie ainsi que la reconnaissance de typologies d’habitat d’une architecture remarquable lui confère une unité géographique et spatiale. ». C’est cette architecture qualifiée de remarquable qui fera l’objet de notre modeste et sommaire exposé même si depuis l’indépendance notamment, les transformations socio-économiques et l’apparition de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques ont fait perdre progressivement au village kabyle et ses maisons leur authenticité et leurs particularités architecturales. La particularité de l’architecture de Kabylie réside dans son insertion et son adaptation, d’une part à la nature de la région, à son climat, à ses propres ressources et d’autre part à l’organisation sociale et économique de ses habitants. La première partie de notre présent exposé sera consacrée à la notion de village et à l’agencement de ses structures constituantes. A titre d’exemple type, sera présenté le village d’ait SAADA de la tribu des Yatafène (ATH ATTAF). La seconde partie sera réservée à l’unité principale d’habitat qui est la maison (AXXAM) et la troisième et dernière partie fera le point sur les matériaux et les techniques de construction. PREMIERE PARTIE :
THADDARTH : UNE ORGANISATION HOMOGENE Comme l’écrit Pierre Bourdieu, en parlant des Kabyles, «… leurs habitations se groupent en villages ; tournant le dos à l’extérieur, elles forment une sorte d’enceinte sans ouvertures, aisée à défendre et ouvrant sur des ruelles étroites et raboteuses. A l’entrée de l’agglomération ou se trouvent les