Andromaque: hermione, victime de la trahison de pyrrhus.
Dans cette tirade, elle fait part de la terrible trahison dont elle a été victime, à travers un lexique qualifiant l'infidélité de Pyrrhus: "parjure", "inconstant", "perfide", "ingrat", autant de termes péjoratifs qui rabaissent le roi d’Épire en rendant perceptible le fait qu'il n'a pas tenu ses promesses de fiançailles: "J'ai cru que tôt ou tard à ton devoir rendu, tu me rapporterais un cœur qui m'était dû.", le terme "devoir" ainsi que le participe passé "dû" accentuent le fait que le Roi n'a pas respecté une obligation à laquelle il s'était engagé, "va lui jurer la foi que tu m'avais jurée" et " les mêmes serments avec moi t'ont liés ", ces passages le montrent également avec le verbe "jurer" et le mot "serments", désormais c'est vers Andromaque que Pyrrhus se tourne.
Le caractère vénéneux de la trahison se manifeste enfin par la haine, la colère et la rage exprimées par Hermione. Elle décide de laisser partir son roi qu'elle déteste à présent à l'aide d'impératifs comme "va" (à trois reprises), sauve-toi de ces lieux", "porte au pieds des autels", "cours". Enfin, elle le menace d'abord elle, puis en faisant intervenir les dieux "crains encore d'y trouver, Hermione" et "ces justes dieux n'auront pas oubliés" car en trahissant ses serments de mariages avec Hermione, il a aussi trahi les dieux qui en avaient été les témoins. L'envie de vengeance reflète l'intensité des sentiments d' Hermione, fille d' Hélène.
À travers cette tirade, Hermione expose au spectateur ainsi qu'à Pyrrhus lui-même, l'effroyable sentiment de trahison dont elle a été victime et ne cesse de l'incriminer de cette trahison, avant de le menacer d'un châtiment pour punir son