Analyse pub fn
A l'occasion des élections régionales en Provence-Alpes-Côte-d'Azur de février 2010, le mouvement « jeunesse » du Front National a diffusé des affiches de campagne en faveur du candidat Jean-Marie Le PEN, jugées offensantes envers les musulmans et la population algérienne.
La dite affiche (ci-dessus) représente une femme portant une burqa. Derrière elle, une carte de France est recouverte du drapeau algérien et de minarets faisant office de missiles.
Elle porte le titre « NON A L'ISLAMISME » et le slogan « La jeunesse avec LE PEN ».
Le candidat, ancien président du Front National, qui revendique la paternité de l'affiche, est alors accusé par le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié des Peuples d'incitation à la haine raciale, qui entame un procédure en citation directe.
Ce n'est pas la première fois que les faits se produisent, puisqu'à peine quelques mois plus tôt, le tribunal correctionnel de Paris avait mis hors de cause le candidat pour les mêmes accusations proférées par les associations de la Ligue contre le Racisme et l'Antisémitisme et SOS Racisme.
Lors de l'audience du 1er mars 2011 face à la quatorzième chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, l'avocat du MRAP, Khaled Lasbeur, requiert un an inéligibilité ainsi qu'une peine de deux mois d'emprisonnement avec sursis et 20 000 euros d'amende. La décision est mise en délibéré le 5 avril 2011.
L'avocat de Jean-Marie Le Pen, Wallerand de Saint Just, explique que rien ne prouvait que Mr. Le Pen « était l'auteur, le directeur de publication des sites internet ayant diffusé l'affiche, l'imprimeur ou le colleur de ces affiches », « c'est un procès d'intention fait à M. Le Pen. Un homme politique a le droit de dire que l'islamisme constitue un danger pour la France! ».
Le tribunal affirme que le contexte particulier des élections régionales excuse des paroles parfois exagérées et que l'Islam est un des sujets phare des débats politiques en