Analyse paroles "le chant des partisans"
Strophe 1 :
« Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ? Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme. Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.»
Rappel de la situation désespérée de la France (1-2), puis lueur d’espoir (3-4)
Mots-clés
- «Ami » : celui à qui on peut tout dire et avec qui on partage tout et qui va être avec nous contre les autres
- « entends-tu » : l'auditeur est sollicité, interpellé, est-ce que je suis le seul à entendre ? Est-ce que d’autres entendent comme moi ?
- « vol » : on fait allusion aux raids aériens des avions allemands, les « stukas », qui ont bombardé la France et, donc, ont poussé les civils Français sur les routes, en exode.
- « noir » : comme la couleur de l’uniforme des SS, noir comme la mort, le deuil
- « corbeaux » : charognards planant au-dessus des cadavres, auxquels sont comparés les Allemands qui tuent, pillent le pays et se repaissent des dépouilles. Le corbeau représente toujours une menace.
- « nos » : notre pays envahi et occupé par les Allemands.
- « plaines » : la plaine est un grand espace plat où il est impossible de se cacher. Dans la plaine, les proies sont à la merci des prédateurs.
- « cris sourds » : ceux des prisonniers torturés par les SS, des civils terrorisés par les bombes. Les Français ont peur de l’occupant Allemand.
- « Pays qu’on enchaîne » : la France souffre d’être esclave de l’occupant Allemand.
Les paroles du Chant des Partisans ne citent jamais les Allemands, tout n’est qu’allusion, symbole, sous-entendus, mais, dans le contexte de l’époque tout le monde sait de qui on parle
- « Ohé partisans, ouvriers, paysans » : c’est la France profonde, rurale, industrielle qui est interpellée, la France secrète composée de combattants volontaires, prêts à défendre leur liberté.
- « alarme » : alerte, il faut réagir, il y a urgence.
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