Analyse madame Bovary p.139
Ce poème peut se diviser en trois parties :
Lignes 1-18 description de l'atmosphère ce soir-là
Lignes 18-35 nostalgie d'Emma
Lignes 35-49 arrivée d'Emma à l'église
La description est essentielle dans ce passage. La nature est personnifiée dans ce passage : "un vent tiède se roule" (1.6), "comme des femmes" (1.7), "dessinait" (1.10). A la ligne 16-17, on trouve une répétition : "et la cloche sonnant toujours, continuait dans les airs sa lamentation pacifique." Par cela on insiste sur le son de la cloche. De plus, on remarque que la cloche sonne au début du passage, puis il y a une description, et après cela, la cloche sonne toujours. En fait, son tintement retentit tout au long du passage, ce qui traduit une atmosphère particulière, mystérieuse. Il y a également une personnification à la ligne 17, lorsque l'on parle de la "lamentation" de la cloche. Cela la rapproche de Madame Bovary, qui se lamente également sur sa vie peu trépidante.
La description, qui est vraisemblable au début, avec des éléments concrets tels que les primevères, le vent, les plates-bandes, les jardins, la tonnelle, la rivière, la prairie et l'herbe. Puis, cette description devient plus mystérieuse. "La vapeur du soir [...] estompait les contours des peupliers." Le vocabulaire "gaze", "pâle", "transparent", "subtile", "au loin" traduit le flou du paysage. Ce paysage flou, sentimental et propice à la douceur, fait rêver Madame Bovary. Elle se plonge dans ses souvenirs si profondément qu'elle "s'achemina vers l'église sans en avoir conscience". Tout ce qu'Emma voit et entend l'amène à s'égarer. A la ligne 33, elle est "envoûtée par l'atmosphère". Alors que l'on avait auparavant une focalisation interne, afin de mieux montrer l'égarement d'Emma, on passe maintenant à une focalisation omnisciente et à une description réelle. On peut clairement opposer le vocabulaire de ces deux passages