Analyse français
D’entrée de jeu, Phèdre exprime la douleur que Vénus lui cause. La déesse de l’amour lui a jeté un sort qui met Phèdre dans une mauvaise position. Aimant Hippolyte, le fils de son mari Thésée, la fille de Minos est confrontée à un amour interdit. En effet, il est mal vu de ressentir des émotions envers le fils de son bien aimé. Le champ lexical de la première articulation contient ainsi de nombreux termes où l’on peut percevoir la souffrance qui envahit Phèdre : «mal», «trouble», «éperdue», «transir», «brûler» et «tourments». Cet ensemble met en évidence le fait qu’elle ne se sent pas bien dans cette situation, elle se fait contrôler dans ses émotions. De plus, il y a une gradation, des sentiments qui deviennent de plus en plus forts : «je le vis, je rougis, je palis» (v.273). Celle-ci désigne la description parfaite d’un coup de foudre. Phèdre est consciente qu’elle est coupable, elle rougit de honte et elle est blessée à mort, elle pâlit comme un cadavre. Nous pouvons ajouter les assonances en «i», une répétition à l’intérieur d’une phrase d’un son-voyelle, qui renforcent le rythme et évoquent la souffrance. Nous avons aussi une antithèse, deux réalités de sens contraire au sein d’une phrase, qui démontre bien le