Analyse du poème La Musique de Charles Baudelaire
Tout d’abord, une remarque syntaxique
Deux expressions adverbiales de temps divisent nettement le poème en deux parties.
La disproportion entre les deux parties est frappante.
PREMIERE PARTIE (vers 1-vers 13 jusqu'à bercent)
Elle développe l’action que la musique a sur le poète, l’élan qu’elle lui donne.
VERS 1 : UNE COMPARAISON POLYSEMIQUE
Le premier vers énonce en effet le thème principal du poème qui est celui de l’emprise de la musique sur le poète.
Comparaison : La musique (comparé) est comme une mer (comparant). On perçoit ici le dénominateur commun des deux termes : c’est le mouvement (celui du rythme musical, celui des vagues, du flux et du reflux de l’eau).
L’idée de mouvement est présente aussi dans le verbe prend (=saisit, emporte). Ce mouvement s’exerce sur le me qui, en position centrale dans le vers, est littéralement « pris » entre musique (position initiale) et mer (position finale). ... musique ... me ... mer : remarquons l’allitération en m qui semble confirmer phonétiquement l’association sémantique entre les trois éléments.
(Remarquons aussi que me, mer, sont des mots monosyllabiques, et que leur quasi similitude graphique et sonore peut suggérer une paronomase, renforçant l’idée d’un rapprochement sémantique. ) ? pas sure…
Parcontre il y une paronomase avec mer/Vers
On remarque beaucoup de jeux sur l’homonymie des mots :
Vers 1 : mer/mère/amer Vers 2 :
Vers (mouvement en avant)
Verre (transparence : cf. la transparence troublée)
Vert (couleur de la mer)
Vers (ligne dans le poème : création poétique associée a la musique)
Vers 4 et 8 :
La voile (élan, mouvement, vie)/le voile (verbe voiler : mystère, mort)
Vers 9 :
Je sens (souffrance morale)/sang(souffrance physique)
Vers 10 :
Vaisseau : bateau mais aussi vaisseau sanguin (battements du cœur sous le coup de l’émotion, souffrances dans le corps)
En poursuivant l’observation des