Analyse du livre le tunnel
Juan Pablo Castel confesse de sa prison le meurtre de la femme dont il était fou amoureux. Comment en est-il arrivé à commettre cet acte désespéré?
Lors d'une exposition, Juan Pablo remarque qu'une jeune femme admire un détail de l'un de ses tableaux qui n'a jamais été remarqué par les critiques d'art : une fenêtre montrant une femme méditant devant la mer. Elle s'enfuit sans que Juan n'ait pu lui adresser la parole. Depuis ce jour, il ne pense qu'à la retrouver en inventant de multiples stratagèmes. Un jour, il la retrouve par hasard : elle s'appelle Maria Iribarne Hunter. Une étrange relation commence alors : la passion se double d'interrogations constantes sur la véritable nature de Maria. Lorsque le célèbre peintre découvre que son bien aimé est mariée à un aveugle (ce qu'elle lui avait caché), la jalousie commence à s'immiscer dans sa conscience tortueuse....
Juan devient fou non pour cause de raison défaillante mais au contraire parce qu'il raisonne trop : à chaque action de Maria, il analyse le moindre de ses gestes et invente à partir de là de multiples hypothèses (Maria est une putain, Maria a de multiples amants...). La narration est le récit de ses doutes et de ses interrogations. On pourrait n'y voir qu'un simple drame de la jalousie. Il s'agit de beaucoup plus que cela.
Le titre Le tunnel est extrêmement métaphorique : il désigne le puits intérieur sans fonds des angoisses et des peurs du peintre. Le tunnel est la prison où se débat le narrateur, la porte infranchissable qui empêche toute communication, toute compréhension du monde extérieur. Juan Pablo Castel n'aime pas l'humanité, n'aime pas le milieu artistique ni " tout groupe constitué". Par manque de confiance en lui, il invente mille stratagèmes pour entrer en contact avec Maria : passer par un ami intermédiaire, faire en sorte que ce soit elle qui engage la conversation. Toute