Analyse des pensées de pascal
Liasse I : Ordre « Les Hommes ont mépris pour la religion. Ils en ont haine et peur qu'elle soit vraie ; pour guérir cela, il faut commencer par montrer que la Religion n'est point contraire à la raison, vénérable, en donner respect [...] puis montrer qu'elle est vraie.Vénérable parce qu'elle a bien connu l'Homme. Aimable parce qu'elle promet le vrai bien. » (Fragment 10) Liasse II : Vanité « Rien ne fortifie plus le pyrrhonisme que ce qu'il y en a qui ne sont point pyrrhoniens. Si tous l'étaient, ils auraient tort. Cette secte se fortifie par ses ennemis plus que par ses amis car la faiblesse de l'homme paraît bien davantage en ceux qui ne la connaissent pas qu'en ceux qui la connaissent. » (Fragment 31) « Qui ne voit pas la vanité du monde est bien vain lui-même. [...] Ôtez leur divertissement, vous les verrez sécher d'ennui. Ils sentent alors leur néant sans le connaitre, car c'est bien être malheureux que d'être dans une tristesse insupportable aussitôt qu'on est réduit à se considérer, et à n'en être point diverti. » (Fragment 33) « C'est cette partie dominante dans l'homme (l'imagination), cette maitresse d'erreur et de fausseté, et d'autant plus fourbe qu'elle ne l'est pas toujours, car elle serait règle infaillible de vérité si elle l'était infaillible du mensonge. » (Fragment 41) « L'Homme est donc si heureusement fabriqué qu'il n'a aucun principe du juste et du faux. [...] L'Homme n'est qu'un sujet plein d'erreur naturelle, et ineffaçable sans la Grâce. Rien ne lui montre la vérité. [...] Ces deux principes de vérité, la raison et les sens, outre qu'ils manquent chacun de sincérité, s'abusent réciproquement l'un et l'autre ; les sens abusent la raison par de fausses apparences. » (Fragment 41) « Nous ne tenons jamais au présent. Nous anticipons l'avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours, ou nous rappelons le passé pour l'arrêter comme trop prompt, si imprudents que nous errons dans les temps qui ne