ANALYSE DE PRATIQUE :

Lieu : Médecine physique et de réadaptation, secteur Montagne (T1)
Situation ou activités vues ou réalisées : La situation rencontrée est un soin de base concernant l’hygiène d’un patient de 51 ans, Mr H admis en médecine physique pour un appareillage suite à une amputation fémorale droite sur thrombose fémoro-poplitée.
Elle s’est déroulée de la manière suivante :
Nous étions le 19/06/12 en début d’après-midi, les transmissions venaient de se terminer et je me trouvais dans le PC infirmier côté montagne en compagnie de l’aide-soignante.
J’étais en train de préparer les traitements pour les patients, quand nous avons entendu des pleurs, puis très vite des cris.
Nous nous sommes donc levées en catastrophe et avons dirigés nos pas vers la source du bruit. Arrivés devant la chambre 109 (chambre double que Mr H partageait avec un autre patient) nous l’avons trouvé sur son lit, le pantalon défait, ses parties génitales hors de la protection et son urinal à terre.
Il était en train de sangloter si fort qu’au début nous n’avons pas compris ce qu’il essayait de dire, puis petit à petit nous avons saisi la situation.
Mr H s’excusait, il avait renversé son urinal alors qu’il était en train de s’en servir, et le contenu s’était renversé sur une partie de son pantalon, ses draps et sur le sol. Il ne cessait de répéter qu’il était désolé et que cela ne lui arrivait pas d’habitude. Que ce genre de choses puissent arriver à son voisin était normal mais pas à lui.
A tour de rôle nous avons essayé de lui expliquer que ce n’était pas grave, que cela pouvait arriver à n’importe qui, qu’il s’agissait uniquement d’urine et « qu’il n’y avait pas mort d’homme » pour reprendre les termes employés par ma collègue, mais rien n’y faisait, Mr H paraissait inconsolable, et ne voulait pas nous écouter.
Pour lui c’était quelque chose d’impardonnable, d’insurmontable.
Nous avons donc nettoyé la chambre, refait le lit, puis nous avons laissé le patient