Analyse de la vénus d'urbino, du ticien.
La Vénus d’Urbino, est une peinture de l’époque de la Renaissance, réalisée par Le Titien en 1538-39, alors âgé de 50 ans. La toile, exposée à la Galerie des Offices, à Florence, fut au départ conçue pour être transportable, selon les vœux d'un noble italien de l'époque. La toile est plutôt grande avec 119 centimètres de hauteur et 165 centimètres de longueur.
Cette œuvre est une commande de Guidobaldo Della Rovere, l'héritier de Francesco Maria Della Rovere, le Duc d'Urbino qui avait commandé, deux ans plus tôt, un portrait du même modèle.
Cette œuvre est un nu de « La Bella », allongée sur un lit, une main se caressant et l’autre tenant un bouquet de roses et, à ses pieds, un petit chien endormi.
En arrière plan, deux servantes, l’une à genou, penchée sur le contenu d’un coffre ouvert et une autre la surveillant, avec une robe sur son épaule. Une fenêtre, avec un bouquet de myrtes sur son bord, donne sur un lever ou un coucher de soleil.
L’ensemble de la pièce semble luxueux, probablement dans un palais.
La couleur dominante est le vert, le rouge est aussi utilisé en grande quantité. Les autres couleurs principales sont le blanc et différentes nuances de brun et une touche de bleu pour le ciel.
Les couleurs sont mates et plutôt lumineuse, elles sont pures et donnent un ton chaud au tableau.
Les couleurs renforcent l’effet de richesse, le drap blanc, qui entoure le corps de la Vénus, le mettant sur le devant de la scène. Cette mise au premier plan est aussi aidée par le pan de peinture noire, derrière la Vénus, qui tombe à l’aplomb exact de son sexe.
L’artiste a respecté les couleurs naturelles.
Le décor est soigné et exprime, lui aussi, toute la richesse de la Vénus, le rideau vert, attaché au-dessus de la Vénus, relie les deux espaces du tableau, espaces presque distincts l’un de l’autre, il fait écho aux courbes de la Vénus, mais aussi aux tapisseries sur le mur, dont les motifs sont identiques à ceux des coffres