Analyse de la position de jules ferry sur le discour sur la colonisation
Le premier argument utilisé par l'auteur est d'ordre économique. En disant "ce qui manque à notre grande industrie ... ce sont les débouchés", il évoque la puissance de l'industrie française, due à la "révolution industrielle" : la sidérurgie, le textile, produisent de plus en plus et la logique du système capitaliste est d'élargir le marché de consommation pour accroître les profits. Or, en Europe, l'industrie française se heurte à "la concurrence" des industries anglaise et allemande : il faut donc ouvrir de nouveaux marchés, de plus en plus loin, hors d'Europe. Quand il fait mention du "cercle qui s'étend jusqu'aux extrêmités du monde", Jules Ferry évoque le phénomène de mondialisation que commence à connaître alors l'économie européenne : les pays d'Europe, entre autres la France, achètent des matières premières et vendent des produits manufacturés dans leurs colonies.
Le deuxième argument employé par Jules Ferry se rapporte à des idées de civilisation. Le vocabulaire employé par l'auteur souligne la conviction, partagée par de nombreux européens de l'époque, d'appartenir à des "races supérieures". Cette conviction reposait sur les progrès scientifiques réalisés par les européens, sur leur avance technique, sur leur vaste culture. Jules Ferry souligne que cela leur donne "un droit vis-à-vis des