Analyse de la conjoncture économique de 2010
Le pouvoir d’achat se renforçait au second semestre : les créations d’emploi se poursuivent (+50 000 emplois dans les secteurs marchands), et les salaires augmentent un peu plus rapidement que l’inflation. La consommation progresserait rapidement de 0,4% au troisième trimestre, puis de 0,5% au quatrième trimestre, un rythme inférieur à celui d’avant la crise.
Conséquence du fléchissement de la croissance mondiale, la demande étrangère adressée à la France, croît plus modérément au second semestre : +2 % puis +1,5 % au troisième et au quatrième trimestre, après +3,6 % au deuxième trimestre. Les exportations sont donc un peu moins dynamiques sur la deuxième partie de l’année, mais bénéficient encore de la dépréciation récente de l’euro. Le ralentissement des exportations serait compensé par le soutien de la demande intérieure, via la consommation des ménages et, pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2008, la stabilisation de l’investissement en construction.
L’économie française croît à un rythme de 0,4 % par trimestre d’ici la fin de l’année. La prévision de croissance n’a pas changé depuis la note de conjoncture de juin. De fait, les indicateurs de climat des affaires dans les services et l’industrie manufacturière ont peu évolué ces derniers mois et se maintiennent à un niveau proche de leur moyenne de long terme. Toutefois, le climat des affaires dans la construction, bien qu’encore inférieur à la normale, se redresse quelque peu depuis le début de l’année. Sur l’ensemble de l’année 2010, la croissance française serait de 1,6 %.
L’investissement des entreprises en biens manufacturés, a chuté de plus de 11% en 2009, mais se redresse progressivement depuis le début de l’année. Ce redressement se poursuit de manière atténuée sur la deuxième partie de l’année. Il reste notamment soutenu par la hausse des débouchés. Enfin, les conditions de financement en France ont tendance à se détendre avec la baisse