Amadou ampathé ba
C'est un descendant de la dynastie des Dényankobés, par la branche des familles « Bâ » de la région du Badibou, d'origine toucouleur. Il est le fils de Ndiogou Ba, un marabout originaire du Fouta-Toro venu s'installer au Saloum, et de Diakhou Dieye, femme d'origine wolof native duDjolof.
Maba Diakhou Bâ, natif du Badibou, reçoit sa formation coranique au Cayor, dans la ville de Mbakhol, puis au Djolof, où il fonde une école, et où il épouse Maty Ndiaye, l'une des nièces du buurba (roi) du Djolof. De retour au Saloum, il prêche pacifiquement la religion musulmane, avec l'accord des souverains du royaume du Saloum qui étaient de religion animiste, des Thieddo, comme la majorité des habitants du Saloum. Il était également enseignant. Maba Diakhou Bâ acquiert une certaine notoriété et noue des relations avec les grandes familles musulmanes du Saloum. En 1846, El Hadj Omar Tall, en visite au Saloum, rencontre Maba Diakhou Bâ dans la localité de Kabakoto.
Celui-ci conseille à Maba de faire la guerre sainte au Saloum. Maba commence donc la guerre sainte dans sa province natale, le Badibou. Le Badibou, province vassale du royaume du Saloum, était dirigée, entre autres, pendant plus de quatre siècles, par une ancienne famille noble du Saloum, d'origine mandingue, mais devenue sérère, le clan des Marone. Il a l'appui des musulmans du Badibou pour la guerre. Maba Diakhou, en vue de la guerre sainte, fomente l'assassinat de l'héritier du Badibou, Madiakhére Marone. Puis avec ses partisans, Maba s'attaque au roi du Badibou, Diéréba Marone. Après de nombreuses batailles, Maba Diakhou Bâ remporte la victoire, et le roi est tué par Malick Adam, un disciple de Maba. C'était en 1861. C'est ainsi que Maba Diakhou se rendit maître du Badibou, qu'il renomma Rip, et qu'il s'autoproclama almamy du Rip.
Maba s'organise, il fait construire plusieurs tatas à