Alexandre le Grand
Après avoir laissé la surveillance de la Grèce aux soins d'Antipater avec les contingents les plus sûrs de l'armée, Alexandre part pour l'Asie (334) avec une armée de trente cinq mille fantassins et de cinq mille cavaliers. Parti d'Amphipolis (en Thrace) il débarque à Troie (Justin, Histoire Universelle) sans que le roi de Perse, Darius III Codoman, songe même à lui interdire la traversée de l'Hellespont. L'armée perse, très supérieure en nombre, tente d'arrêter l'armée macédonienne sur les rives du Granique (mai 334), fleuve de la Propontide. Malgré l'obligation de traverser le fleuve et d'escalader une rive escarpée, les Macédoniens mettent les Perses en fuite après une ardente mêlée de cavalerie où Alexandre manque d'être tué à plusieurs reprises.
Alexandre s'emploie ensuite à conquérir toute la région côtière afin d'empêcher les Perses de s'en servir comme base pour envahir la Grèce. C'est ainsi qu'il libère un certain nombre de villes de leur tyran ou des oligarques qui les gouvernaient et y rétablit la démocratie. Cependant quelques villes lui résistent (Halicarnasse, Lampsaque ou Aspendos) et, dans ce cas, Alexandre sévit. Pendant tout l'hiver 334-333 Alexandre parcourt la Lycie, la Pamphilie, la Pisidie au sud de l'Asie Mineure, qu'il conquiert et dont il confie le gouvernement à son ami Néarque. Alors seulement Alexandre s'enfonce dans l'intérieur des terres et occupe Gordion, où il tranche d'un coup d'épée le noeud fixant le joug au char de l'ancien roi Gordios. (Quinte-Curce, Histoires) Puis il se dirige, vers l'est, vers les monts Taurus qu'il franchit aisément.
II Bataille d'Issos ; conquête de la Syrie et de l'Egypte
Alexandre arrive à Tarse dont il s'empare et où il frappe monnaie. Mais il tombe gravement malade après avoir pris un bain dans le Cydnus. (Quinte-Curce, Histoires) Sa situation est d'autant plus grave que le roi de Sparte tente une révolte en s'alliant aux amiraux perses. Mais, juste à ce moment, l'immense