Meriem Kbdji
Parce que mes nuits sont plus longues que les sanglots des mendiants, je vous écris. Je vous écris à vous qui êtes ma muse, vous ma sœur que j’aime et qui m’invite toujours à aimer cette vie.
Seriez vous la seule raison qui me suscite l’existence. C’est devenue barbant n’est ce pas ? Je vous pose toujours la même question… J’ai tellement honte de celle qui vous parle.
Dans ce temps où les étoiles se cachent derrière les nuages pour se réchauffer du temps qu’il fait, moi, je me tiens devant la fenêtre contemplant le paysage légèrement éclairé par la grisaille qui casse le sombre de la nuit et jette un temps moutonné et doux comme vos remèdes. Que dois je faire pour vous rendre ce bien que vous m’aviez offert ?
Ce froid n’est pas normal, il me ressemble, oui ! Il est juste comme moi… Pâle, dur et imprévisible ; au moins il n’est pas collant comme celle qui vous écrit, j’avoue ma chère que j’ai tellement honte de moi.
J’ai honte de vous, ô je ne sais qu’est ce que ce moi souhaite avoir, suis-je faible ? Dites moi ce que vous pensez de cette égoïste qui vous écrit … De moi vous avez d’avantage estime, c’est tout ce dont je puis pour l’instant vous déclarer.
Un jour je me souviendrai de vous, et à ce souvenir Madame, j’aurais encore de plus en plus honte de moi. J’appelle ce vent qui chante ô misère, j’implore ce zéphire pour qu’il prenne ma projection et la jette avec lui aux profonds océans, qu’il joue avec, avec son ami aquilon mais je le supplie de la prendre loin de mon territoire.
Je risque de me noyer encore plus, ai-je besoin d’une aide, ou d’une simple mort? Seriez vous heureuse sans cette colle qui vous colle le col ? Cette fille qui pille
Votre temps et ne vous laisse peut être jamais aise à l’école ? Madame, j’implore votre