Ait atta
Les Ait-Atta vivent sur un immense territoire qui s'étend du Haut Atlas, et de l'Anti-Atlas jusqu'aux confins algériens. Ils sont organisés en confédération dont la capitale est Saghrou. Ils élisent chaque année un Amaghar qui est responsable de gérer la communauté, de distribuer les ressources (notamment l'eau d'irrigation et les paturages), de trancher les conflits et de rendre la justice avec les autres notables locaux (Immgharen n tqqebilt : Immgharen (pluriel d'Amghar) et teqqebilt (tribu)).
Dans son œuvre « Les Ait 'Atta du Sahara et la pacification du Haut Drâa », G. Spillman mentionne l'existence de cinq tribus (Khems Khmas) : Ait Ouallal, Ait Ouahlim, Ait Isfoul, Ait Iazza et Ait Ounbgi. Selon cet auteur, ces tribus se subdivisent en sous-tribus appelées fractions, qui à leur tour donnent des petites fractions nommées « ighess » en tamazight, ce qui signifie « l'os ou noyau », mais le sens exact est "racine". Ighess est donc l'élément de base qui constitue l’ossature ou les "racines" ou "ramifications" de la tribu, et par conséquent, celle de la confédération. Cette structure socio-politique fonctionne de manière quasi démocratique.
L'identité historique des Aït Atta est liée à un personnage nommé Dadda — ou le grand père Atta — considéré comme l'ancêtre commun et le père spirituel, en raison de ses relations avec le saint, Moulay Abdellah Ben Hssain, fondateur de la zaouïa