aide a la jeunesse
I. Evolution du cadre légal
Au début des années 70, plusieurs reproches ont été formulés à l’égard de la loi de 1965 et de l’usage de certaines de ses dispositions par le Ministère de la Justice. En effet, ce dernier privilégiait la protection judiciaire et le placement au détriment de la protection sociale.
Ainsi, il y avait une volonté de soustraire le secteur de la protection de la jeunesse de la justice. Plusieurs revendications ont été prononcées : d’une part, celles des intervenants des services privés, qui soulignaient le manqué de moyens alloués à leurs missions et le manqué de personnel, d’autre part, celles de la Ligue des Droits de l’Homme, qui estimait que l’aspect prévention n’était pas suffisamment pris en compte.
La communautarisation de la protection de la jeunesse
En 1971, certains travaux visaient à poursuivre l’autonomisation des communautés culturelles, autrement dit, d’étendre la compétence de ces communautés à d’autres matières dites personnalisables, concernant « l’aide aux personnes ». Il s’agissait donc, en ce qui concerne la jeunesse, de retirer la protection de la jeunesse de la compétence de la justice pour la confier à une autorité plus sociale, plus spécialisée à la problématique des mineurs en difficulté.
Suite aux négociations visant au transfert des matières à caractère social (incluant les politiques de protection de la jeunesse) du pouvoir national vers le pouvoir communautaire, la Communauté française est devenue compétente dans un nouveau système « déjudiciairisé » de protection de la jeunesse :
D’une part, pour tout ce qui concerne la protection des mineurs en danger, tant au plan de législatif qu’exécutif, ainsi que de la mise en place des moyens et infrastructures nécessaires,
D’autre part, pour tout ce qui concerne l’exécution des mesures de protection à l’égard des mineurs délinquants.
Au plan législatif, cet objectif a